Les associations ne font rien...

Je lis souvent « il faut faire appel aux associations pour faire ça », « les associations ne font rien », « c’est leur rôle, aux associations ».

Laissez-moi vous détromper. « Les associations » ça n’existe pas.

« Les associations », c’est juste une communauté de gens comme vous et moi qui ont décidé de faire quelque chose.

De donner du temps, de l’argent, de l’espace, de l’énergie, pour une cause ou une autre.

Pour la protection animale, « les associations », c’est donc votre voisine qui va être appelé tard le soir pour attraper un chaton très malade.

Votre cousin, qui va payer les soins.

Votre boulanger, qui va gérer la prise en charge dans une clinique d’urgence.

Votre vétérinaire, qui va donner de son temps pour le soigner en payant tout juste ses charges.

Votre collègue, qui va lui faire les soins des jours durant à la maison.

Votre sœur, qui va faire les allers retours en voiture.

La personne que vous venez de croiser dans la rue, qui va gérer toute la partie administrative de tout cela, trouver les bénévoles, suivre les animaux au point de vue réglementaire et sanitaire et gérer les accueils, les dons et les adoptions.

Et non, ce n’est pas normal de les solliciter pour tout et n’importe quoi, en se couvrant sous des excuses parce que vraiment, pour vous ce n’est pas possible, mais « l’association devrait pouvoir, c'est son rôle ».

Il n’y a pas besoin d’associations pour attraper et emmener un chat en très mauvais état chez le vétérinaire.

Pas besoin d’association pour faire vérifier l’identification de ce nouveau chat très sociable qui squatte dans votre jardin.

Il n’y a pas besoin d’association non plus pour attraper et castrer le chat errant du coin qui marque sur toutes les maisons - enfin si, elles peuvent prêter une trappe et faire bénéficier de leurs tarifs chez le vétérinaire.

« Les associations », ça n’existe pas. Sans voisines, cousins, boulangers, vétérinaires, collègues, sœurs, personnes croisées dans la rue, il n’y a pas d’associations. Chacun peut assumer sa part de responsabilité, à son propre niveau, dans la limite de ses moyens. « Les associations » n’ont ni baguette, ni portefeuille magique. Face au nombre exponentiel d’animaux dans la rue et à la faiblesse des moyens, il est impossible de s’appuyer sur « les associations » et d’espérer que tout va s’arranger. Parce que malheureusement il n’existe que 24h dans une journée, que l’argent ne pousse pas sur les arbres, ni les familles d’accueil, et que les vétérinaires et les bénévoles peuvent certes faire des journées à rallonge, écourter leurs vacances et leurs week-ends, mais qu’à un moment ça a ses limites.

Il y a juste besoin que chaque personne qui croise le regard d’un animal dans le besoin, fasse un petit pas au lieu de détourner les yeux…

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